4 clés pour réussir un projet de santé connectée
Aujourd’hui, la plupart des acteurs de la santé (offreurs de soins, mutuelles, assureurs santé ou industriels de la santé…) lancent ou envisagent de lancer des projets de santé connectée.
Quelle approche adopter ? Quels facteurs clés de succès et quelles bonnes pratiques avoir en tête pour réussir ce type de projet ?
Nous vous proposons ici de partager 4 bonnes pratiques issues des retours d’expériences d’AndenBridge Consulting et du témoignage d’Etienne Auguste-Dormeuil, cofondateur de la startup Stimul, qui conçoit des programmes d’accompagnement santé & bien être et d’éducation thérapeutique basés sur l’utilisation d’objets connectés à destination de populations à risque de maladies chroniques.
- Clé 1….Avant tout, partir des usages
Un projet de santé connectée fait appel à des applications mobiles et/ou à des objets connectés pour concevoir des services santé innovants afin de promouvoir des actions de prévention, accompagner des patients dans la gestion de leur maladie chronique ou améliorer la prise en charge d’une pathologie par les acteurs du soin.
En santé connectée, l’usage est primordial. Le dispositif ou le service ne sera utilisé que si son usage est simple et intuitif et qu’il apporte une utilité réelle et évidente pour toutes les personnes utilisatrices (patients, professionnels de santé…).
Pour cela, il est essentiel de penser et concevoir le service sur des cas d’utilisation concrets qui seront ensuite testés sur le terrain en associant le plus possible les futurs utilisateurs. Nous conseillons de concevoir des maquettes ou prototypes et de bannir les conceptions théoriques « en chambre », loin du terrain et des acteurs concernés. Nous recommandons également vivement d’organiser des mises en situation réelles afin de tester le fonctionnement du dispositif.
« A titre d’illustration, dans le cadre d’un programme de prévention primaire liée à la gestion du stress et à l’activité physique, nous commençons par tester le dispositif en fonctionnement réel avec l’équipe projet puis, très vite, nous mobilisons un panel d’utilisateurs pilotes afin d’adapter et faire évoluer le programme » précise Etienne Auguste-Dormeuil.
- Clé 2 : Co-construire la solution avec l’ensemble des parties-prenantes
Comme évoqué ci-dessus, il est essentiel d’associer l’équipe projet (dans leur rôle de maîtrise d’ouvrage) ainsi que les utilisateurs (patients, professionnels de santé…) à la conception du dispositif. Mais, cela ne suffit pas !
En effet, il convient également d’impliquer, dès le début du projet, les équipes qui vont être en charge du développement technique. Et, surtout, d’éviter de dissocier la phase d’étude des besoins de celle de l’étude de faisabilité technique : ces deux phases sont à mener conjointement avec les mêmes équipes afin de confronter en permanence les deux réflexions. Outre le gain de temps, cela permet d’affiner le périmètre et de faciliter les arbitrages.
De même, les personnes décisionnaires dans le domaine financier sont à associer étroitement à la phase de conception. Et ce, afin de minimiser le risque de remise en cause ultérieure du projet (ou de restriction du périmètre) pour des raisons budgétaires.
Sans oublier, bien sûr, les équipes juridiques qui sont à mobiliser dès les premières réflexions afin de traiter les nombreux sujets liés à la réglementation, à la sécurité ou à la confidentialité des données.
- Clé 3 : Accroître l’engagement des utilisateurs
L’engagement des utilisateurs dans l’utilisation du dispositif va déterminer le succès du projet ! Un engagement élevé passe par la mise en œuvre d’une stratégie de conduite du changement adaptée à la population concernée. Même si le service répond à un besoin évident et que son usage est intuitif, il sera néanmoins nécessaire de réfléchir aux leviers motivationnels qui vont faire en sorte que le recours au service devienne un réflexe ancré dans le quotidien.
« Travailler sur l’engagement utilisateur est crucial pour nous ! Pour cela, nous utilisons des dispositifs de conduite du changement adaptés (vidéo, infographie, jeux…) et nous nous appuyons sur nos enseignants en activité physique qui vont accompagner les utilisateurs tout au long du programme santé », confirme Etienne Auguste-Dormeuil
- Clé 4 : Rester connecté et en veille permanente
Dans le domaine de la santé connectée, les choses vont très vites ! Les innovations technologiques se diffusent très rapidement, les initiatives et expérimentations concrètes se multiplient en particulier grâce aux innovations issues du monde des startups E-santé. De nombreux rapports et études sont publiés régulièrement qui permettent d’alimenter la réflexion.
L’initiateur d’un projet de santé connectée se trouve ainsi souvent démuni face à cette masse d’informations, d’initiatives et de personnes susceptibles de partager des retours d’expériences.
« Le partage avec des experts en France et à l’international nous a permis d’accélérer la conception de programmes d’éducation thérapeutique utilisant les technologies connectées, notamment en matière d’accompagnement de maladies chroniques » avoue Etienne Auguste-Dormeuil.
Pour s’y retrouver, il est, le plus souvent, utile de faire appel à un conseil spécialisé qui réalise un travail de veille régulier, a une vision globale des problématiques à traiter et pourra vous aider dans l’étude initiale d’opportunité et de faisabilité pour mener à bien votre projet. Cela vous permettra de gagner beaucoup de temps et d’éviter de nombreux écueils afin de réussir votre projet de santé connectée.
AndenBridge Consulting est un cabinet de conseil en stratégie, organisation et conduite du changement qui accompagne les différents acteurs de l’écosystème santé dans la définition et la conduite de projets E-santé et santé connectée.
Stimul est une startup E-santé qui conçoit des programmes d’accompagnement santé et d’éducation thérapeutique basés sur le digital et l’utilisation d’objets connectés à destination de populations à risque de maladies chroniques
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